Ayako Misoka Anbu de Kiri
Nombre de messages : 6 Age : 33 Date d'inscription : 03/09/2008
| Sujet: ° Une arrivée sanglante. Dim 7 Sep - 19:53 | |
| Il faisait beau aujourd’hui, malgré qu’il y avait beaucoup de nuages qui cachaient la plupart du temps les rayons du soleil. Le vent soufflait à un rythme régulier faisant envoler les certaines feuilles mortes qui étaient tomber au sol ou encore en décrochant certaines encore en vie de leur branche d’arbre qui virevoltaient jusqu’à en tomber par terre.
Une ombre dans ce décor. Moi. Assise sur le dos d’un cheval blanc. Moi. Hoshi , fille d'une famille connue, devenue Anbu au Pays de l'Eau. Je fuyais mes devenirs de princesse, je ne voulais gouverner, je voulais me battre, je voulais être une Combattante digne et fière. Protéger mon village. Je voulais être respectée par les autres, je ne voulais personne à mes pied en train de me prier ! De m’aimer ! De me supplier ! Je ne voulais être mariée à un mari destinée depuis ma naissance. Quel statut cruel que je tenais, je ne pouvais choisir l’élu de mon cœur, m’être idolâtre que je cherchais. Je soupirais.
Je regardais partout autour de moi, totalement sur mes gardes, comme toujours. Je me croyais déjà une guerrière puissante alors que j’avais beaucoup à apprendre encore. Ma monture avançait lentement et d’un pas régulier. Chacun de ces pas résonnaient comme un ‘clap’ dû à ses sabots et laissaient échapper de la poussière autour de ces derniers.. Sa queue blanche fouettait les divers insectes qui se posaient sur lui. Une longue crinière, blanche aussi, cachait à moitié ses yeux d’un noire profond. Je n’avais pas mis de celle pour monter ce magnifique cheval. Je n’avais juste les rênes. Ce cheval suivait la route, je n’avais à le diriger. A ma gauche, une forêt. J’étais à la lisière de celle-ci. A droite, une énorme étendue d’eau d’un bleu magnifique, l’océan. Nous somme facilement repérable ici. Je m’en fichais. Si quelqu’un me cherche ou qui veut se battre contre-moi, qu’il vienne, je l’attends d’un poing ferme. Et puis, une escorte m'accompagnait, comme toujours.
Silencieuse, droite et gracieuse que j’étais. Je pensais à un de mes souvenirs en regardant cette eau et en sentant le cheval en dessus de moi. Etant née d’une famille riche grâce à Mère, j’en avait eu des cheveux. En ce temps, j’habitais dans une campagne au moment des vacances. A la compagne, les femmes n’étaient pas instruites. Excellentes comptables, bonnes ménagères, quelques chiffres, quelques idéogrammes leur suffisaient à mesurer l’univers aux dimensions de leur esprits. Toute la journée, dans une maison, trois génération de femmes filaient, tissaient, brodaient… Mère n’avait jamais eu de contact avec ce monde là. Ignorant les métiers manuels, effrayée par les plaisanteries osées, gênées par les conversations impudiques et les rires à gorge déployée, elle fuyait la foule et se réfugiait dans la solitude. Cette singularité tracassait. Les femmes interprétaient ce silence comme du mépris. Les quolibets, les insultes lancées à voix haute de l’autre côté du mur s’écrasaient dans notre cœur.
« Quand on épouse un coq, on devient poule. Quand on se marie à un chien, on devient chienne. Quand on a épousé un roturier, on est roturière. Elle n’est pas plus noble que nous ! Parasite ! »
Impassible, mère tournait son chapelet. On ne lui avait pas apprit à se défendre. Elle ignorait l’injustice de ce bas monde. La ferveur religieuse la rendait sourde et aveugle à la misère. Tandis que mère fuyait cette campagne, moi j’étudiais, je dressais. Mon oncle possédait des cheveux de différentes races et m’apprenait des choses sur ces derniers. Il m’apprenait à les monter et à galoper avec à travers les chants. C’était merveilleux, un des seuls bons souvenirs que j’ai. Sentir le vent sur ma figure blanchâtre, sentir mes cheveux au vent… J’avais beaucoup avancé en reprenant mon esprit. C’était comme si je m’étais endormie, comme si j’avais eu une vision, que je vivais encore une fois une partie de cette vie. Le cheval avait toujours la même allure. Il ne semblait pas être fatigué. C'est alors que je sentis subitement une présence.. D’un geste sec, je tira les rênes vers la droite pour qu’il s’engage dans la forêt pour qu'on se cache. Le fait d’avoir pénétré dans la forêt rendit l’atmosphère plus froide. En effet, étant à l’ombre il faisait un peu plus froid. Je regardais le ciel, il était devenu nuageux.
Quelques minutes après, je ne sentis plus la présence. Je dirigeais donc mon cheval vers la sortis de la forêt. Grave erreur. J'étais là, devant quelqu'un qui avait le regard sombre. Je le regardais de haut... Ma main se posa sur le cou du cheval, le caressant lentement. J’attendais qu’il se passe quelque chose… Gros et musclé. Sûrement sans cervelle aussi, non apte à réfléchir correctement. Voilà comment je décrivais l'homme qui s'était avancé vers moi en courrant, le regard sombre mais quelque peu effrayé. Effrayé par quoi ? Ca je ne pouvais le deviner. Quand il me vit, il s'arrêta net, devant moi. Puis, il me regarda, d'un air idiot mais fasciné. Je n'y prêtais aucune attention pour le moment, caressant le cou de ma monture d'un pelage blanc comme la neige. Elle était douce et soyeuse. Mon cheval recula alors d'un pas, poussant des cris. Je me redressais et aperçu l'homme qui essaya de monter sur mon cheval, derrière-moi. Le cheval cabra, je m'accrochais à lui pour ne pas tomber, ayant prévu cette action. Mais l'homme derrière-moi semblait aussi l'avoir prévu car il s'était accroché à moi, les mains autour de ma hanche. Un frisson désagréable parcouru mon corps qui paraissait sans vit. D'un geste sec, je lui frappa le visage à l'aide de mon coude tout en me retournant. L'homme en tomba par terre, sur les fesses, tout en criant des injures.
« Ne recommence jamais plus. »
« ...Salo*erie de cheval... Héhé ma jolie, donne-moi ton cheval ! C'est une question de vie ou de mort pour moi ! »
Puis, il se releva, sans perdre un instant, en se redirigeant vers moi pour essayer de me voler ma monture. Ma main se plaça derrière mon dos, j'en sortis mon Katana de sa faux, puis je déclarais, menaçante.
« Fuit... Ou alors se sera la mort pour toi. »
Les yeux globuleux de l'homme semblaient sortir de son visage. Il me fixait, puis partait en courant comme un dératé. Je le regardais, sans dire un mot. Entre temps, mon cheval s'était calmé. Je saisis les rênes et reprit ma route tranquillement, ayant gardé mon Katana dans ma main. Si l'homme que je venais de tuer disait vrai, je me devais d'être prudente. En d'autres termes, de rester sur mes gardes.
Plus j’avançais, plus je sentais cette atmosphère… Lourde… Froide… J’en frissonnais ! Puis, j’entendis des cris. Je ne fis pas ralentir mon cheval qui garda donc un rythme normal depuis le début. C’est alors que là, je vis une personne en torturer une autre. Une assise, le dos à découvert et plein de sang. Les coupures formaient un dessin : des yeux. Je ne m’attardais pas sur cet homme, je regardais plutôt l’autre qui continuait son ‘art’. Mon cheval s’était arrêté, j’étais derrière lui, silencieuse mais ne cachant par pour autant mon Chakra pour enfin, l’homme qui torturait s’aperçoive de ma présence.
Enfin, il se retourna. Je le regardais, droite et toujours silencieuse, mon Katana sur mon épaule. L’homme était grand, mince. Les cheveux noirs comme du jais. Il semblait être jeune, très jeune. Dans ma tranche d’âge en tout cas, autour de la vingtaine. Ses yeux étaient, tout comme moi, d’un noir flamboyant. On se regardait tous les deux dans un silence total. L’homme qui avait le dos en sang avait disparu de mon champ de vision. Je m’en souciais guère, j’étais plus intriguée par ce que l’homme devant-moi. Je n’eu le temps de réfléchir de qu'il s’agissait que ce dernier fonçait droit sur moi, sa main sur le manche de son arme, prêt à la sortir. Je me hissa de ma monture d’une agilité surprenante puis, je plaçais mon Katana à l’horizontal pour bloquer l’attaque de ce qui était devenu, mon ennemi. Sous ma rapidité mes longs cheveux volaient au vent, dégageant une légère odeur de pêche. Je luttais de toutes mes forces contre celle de l’homme. Nos armes se frottèrent et se placèrent devant nous en nous séparant. Mes pieds se fléchirent. Je fis un pas en avant, puis encore un. Je gagnais en puissant pour repousser l’homme. Mes yeux étaient plantés dans les siens. Puis je souris, j’avais pris l’avantage. Je plaquais l’homme contre le mur d’une maison qui semblait être abandonné et plaçais ma lame sous la gorge de ce dernier, gardant le même sourire qui en faisait rager plus d’un. Ma main posée sur le bras de l’homme et mon genou contre sa cuisse, je l’empêchais à se dégager. Surpris, l’homme me parla.
« Mm…raté… je t’ai sous-estimé qui es-tu ? »
Silence total. Je me contentais de sourire, juste pour le faire rager. Puis, j’avançais ma tête vers la sienne, lui susurrant à son oreille.
« Pourquoi je te le dirais ? C’est toi qui m’as attaqué sans raison, dit-moi en premier ce que tu es… un lâche ? »
Je me redressais puis je forçais ma pression sur son bras, sa cuisse et son coup en ajoutant, presque en criant.
« Ce n’est pas parce que je suis une femme qu’il faut m’attaquer ainsi, pensant que je ne suis apte à me défendre ! »
Mon cri raisonnait encore. Ma colère s’exprimait. Mais pourtant, je gardais totalement le contrôle de moi-même. J’étais calme, comme à mon habitude. Toujours calme, on m’avait éduqué comme ça. Et puis, s’était clair dans ma tête. Pourquoi s’énerver pour des choses aussi stupides ? Cela paraissait illogique à mes yeux… Mon emprise se serrait de plus en plus. Je souriais toujours. J’avais toujours mes yeux rivés dans ceux du jeune homme. Ces yeux exprimaient tout de même ma colère. C’est alors que je sentis une chose étrange. J’étais légèrement secouée. Enfin, je me rendis compte de ce qui se passait. L’homme que je tenais tremblait. Il tremblait de quoi ? De peur ? Un si grand homme que lui ? Qui n’avait peur de tuer tous ses gens autour de nous ?! Après tout, j’étais quand même effrayante quand je le voulais. Mais à ce point… Ma colère se calma légèrement. Je ne pensais pas l’effrayer ainsi. Puis, à son tour, le jeune homme glissa sa tête près de mon oreille pour me susurrer à son tour ces paroles… cruelles.
« Femme…Homme…Enfant…Bébé…Vieillard…Vieille… Qu’est-ce que ça change ? C’est juste des beaux jouets pour moi comme toi tu vas en devenir un très très beau… »
Je le regardais sans plus exercer de pressions contre lui. J’étais… choquée. Cet homme était pire que moi. Il tuait toutes les personnes qu’il croisait, qui que s’était. Ce coup ci, c’est moi qui paraissait avoir peur. J’étais comme dirons-nous, apeurée. Cela se voyait par mon regard, pourtant, j’essayais de ne pas exprimer ce sentiment quelque peu étrange. Ses paroles étaient vulgaires. MOI ?! UN JOUET ? Il se fichait de moi là ? J’avais une envie de le gifler de toutes mes forces pour lui faire regretter ses paroles ! Puis, il me sourit. Et pour couronner le tout, il me lécha l’oreille. Là, je n’arrivais plus à me retenir. Je lâcha son bras de mon emprise et le gifla de toutes mes forces que sa tête se cogna de l’autre côté du mur.
« Ne répète plus jamais ces paroles ! Je ne suis pas un… JOUET »
Je respirais fortement. J’avais encore envie de le frapper, de le torturer ! Mais à quoi cela servirait ? Je perdais ma patiente aussi.
« Et ne recommence jamais plus ce geste ! »
Je finis alors par lui trancher la gorge. Ce geste ne m'avait plus et il ne méritait que ça. L'homme s'effrondra au sol et je repris route sur le dos de ma monture. Bientôt arrivé à Kiri... Il ne restait que quelques minutes. Bien vite, j'apperçue la grande muraille et l'entrée du village. Je me présentais alors aux gardes comme nouvelle Anbu recrutée... | |
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